RÉPONSE À UN LECTEUR, À MONSIEUR DOMINIQUE MERLIER
AU SUJET DU PROJET DE PRISON À NORTKERQUE
ET DES MOULIÈRES DE SANGATTE.
Monsieur MERLIER,
Un emploi du temps assez chargé ne m 'a pas permis de répondre le jour-même ( le 07 septembre dernier ) à votre interrogation au sujet du dossier des moulières de SANGATTE. Vous comprendrez aisément que je ne réponde pas à la va-vite vu qu'il s'agit d'un dossier très sérieux qui concerne aussi bien à SANGATTE BLÉRIOT-PLAGE qu'à NORTKERQUE l'attitude des parties prenantes à chaque étape mais surtout au début.
Vous me demandez également de traduire la chanson d'Andrea BOCELLI, con te partiro, car l'on trouve sur internet des traductions pas toujours au top, étant données qu'elles sont effectuées au mot par mot le plus souvent. Comme je l'ai déjà écrit par ailleurs, par exemple avec mes traductions des chansons du groupe allemand TOKIO HOTEL, il n'est pas facile de passer d'une langue à l'autre, et il est vrai que certains se laissent aller à la facilité de la traduction automatique par internet et à recopier bêtement des phrases en partie ou complètement incompréhensibles.
Chaque langue a sa particularité, son esprit, et lorsque l'on veut rendre un texte ou une chanson das une autre langue, il faut traduire des images porteuses de sens et non faire du mot à mot, car cela conduit souvent à du charabia, ou pire à écrire exactement le contraire. Quand on ne sait pas traduire soi-même, il est nécessaire de se faire aider, de préférence par des personnes de langue maternelle pour saisir les nuances, les replacer dans le contexte et choisir ensuite les meilleurs mots ou expressions qui conviennent. Je mettrai bientôt sur mon les paroles et ma proposition de traduction de la chanson con te partiro de Andrea BOCELLI.
Concernant le dossier des moulières de SANGATTE, vous me demandez de donner- malgré tout, puisque je fais l'interprète au Tribunal- mon point de vue comme je l'ai fait pour le projet de prison à NORTKERQUE. Rassurez-vous, il n'y a pas contradiction à faire l'interprète auprès du Tribunal de BOULOGNE SUR MER, ou auprès d'une autre juridiction, et le fait de faire des compte-rendus sur des sujets d'actualité. Au contraire, l'expérience ainsi acquise me permet de rappeler s'il en était nécessaire que nous vivons dans un état de droit et qu'il y a des règles à respecter, en particulier dans les procédures; de plus, si un dossier a tôt ou tard une fin, il a forcément eu un début, et au Tribunal, tout cela est analysé avec raison, et non sous le coup de la passion qui vous fait souvent oublier l'essentiel : LA VÉRITÉ, TOUTE LA VÉRITÉ et RIEN QUE LA VÉRITÉ.
Les deux dossiers, mon frère Jean l'a rappelé sur son blog le 07 septembre dernier, présentent des similitudes quant aux responsabilités réelles des protagonistes, toutes proportions gardées. Il est indéniable que les Conseils Municipaux, aussi bien à NORTKERQUE qu'à SANGATTE n'ont pas pris en temps voulu la mesure et la portée, en d'autres termes les conséquences de tels dossiers. Leur responsabilité est entière, soit de façon active, soit de façon passive en n'informant pas la population dès connaissance des projets. Je ne reviendrai pas ici en entier sur le projet de Centre pénitentiaire de NORTKERQUE, l'essentiel étant déjà dans mon article où je fais le compte-rendu de la réunion publique du 04 septembre à la Salle Communale de NORTKERQUE, je soulignerai plutôt les différences significatives.
J'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer sur le dossierdes moulières le 31 août 2007 sur mon blog hébergé par ifrance, serveur inaccessible actuellement; je restitue ci-après l'intégralité du post:
DE L'ART DE COMMUNIQUER AU SUJET DES MOULIERES DE SANGATTE...
Après le soulagement bien prématuré en juin dernier, le dossier des moulières de SANGATTE n'est décidément pas clos. Les mytiliculteurs normands contestent la décision du tribunal administratif qui considère que l'arrêté leur permettant d'exploîter des moulières était illégal. Si l'on peut s'interroger sur leurs motivations à continuer l'action en justice avec à nouveau une incertitude quant à l'issue de ce dossier, la population de SANGATTE-BLERIOT-PLAGE est en droit de savoir comment on en est arrivé là, car si toute histoire connaît une fin heureuse ou non, elle a forcément eu un début et ensuite un enchaînement où les retours en arrière sont extrêmement difficiles.
Le journal Nord-Littoral de Calais du mercredi 29 août 2007 dernier a très bien retracé la chronologie de ce dossier: si l'enquête publique ouverte par les affaires maritimes le 24 mars 2005 jusqu'au 22 avril 2005 est de type « commodo incommodo et ne nécessite ni annonce dans la presse, ni présence d'un commissaire enquêteur » il n'en reste pas moins qu' »un cahier est ouvert dans la commune pour recueillir les avis des habitants. Il repart vierge de tout commentaire ». C'est justement là que le bât blesse; qui en mairie a réceptionné un dossier aussi brûlant et surtout pourquoi la population n'a-t-elle pas été mise au courant du projet en temps voulu pour pouvoir s'exprimer et même se mobiliser dès sa connaissance ? C'est tout de même fort de café !
Si l'on compare avec une simple course à vélo qui ne dure même pas une journée entière, il y a de quoi être perplexe; en effet, pour un événement de cette importance, un avis est distribué dans chaque boîte aux lettres de la commune stipulant par exemple que tout véhicule gênant aux heures indiquées subirait la fourrière. Et pour un projet de cette envergure touchant nos plages pour de très longues années, la communication a été maigre pour ne pas dire carrément inexistante dans les temps pour permettre à chacun de faire connaître son opinion. On a le droit d'être pour ce projet mais on a aussi le droit d'être contre mais à condition d'être au courant et de pouvoir donner son avis, de façon à ce que la décision du Préfet du Pas de Calais le 4 avril 2006 tienne compte des divers avis et notamment de toutes les réticences, et ne soit pas en présence d'une coquille vide.
La municipalité n'a sans doute pas pris en temps voulu la mesure d'un tel projet, en tout cas, le mal est fait, et si la population ne s'était pas mobilisée avec notamment le Docteur Pascal DUBUS à la tête du comité de défense de la plage de SANGATTE, avec ensuite des personnalités extérieures à la commune, une décision nous aurait été imposée sans aucune concertation.
Le plus navrant dans cette histoire où l'on communique à tours de bras après-coup, c'est que les contribuables de SANGATTE-BLERIOT-PLAGE auront à supporter les frais engagés pour défendre les intérêts de la commune mais sans avoir été consultés, et ceci à une époque où l'on peut communiquer avec la terre entière mais pas forcément avec son voisin ou ses administrés. A l'avenir, il conviendra d'être plus vigilant à SANGATTE-BLERIOT-PLAGE certes, mais partout ailleurs aussi.
Ce post contient déjà les principaux éléments de réponse à la question de savoir où se situent les responsabilités: le projet de moulières n'a pas été parachuté un beau matin sur le bureau du PRÉFET du PAS DE CALAIS qui aurait pris une décision à la légère, en accord selon certaines personnes mal informées avec les AFFAIRES MARITIMES; la réalité est toute simple et évidente : la population, d'abord les habitants directement concernés, mais aussi ceux des communes environnantes ainsi que toutes les personnes qui ont un lien direct ou non avec le lieu prévu pour l'implantation, la population donc n'a pas été informée dès le départ, et n'a même pas pu s'exprimer par écrit dans le cahier prévu à cet effet en MAIRIE pour recueillir l'avis des habitants lors de l'enquête publique du 24 mars au 22 avril 2005. Ce fameux cahier est reparti vide de tout commentaire !
La vérité est que le dossier a été pris en main et monopolisé par mon propre frère André SÉGARD, Maire de SANGATTE-BLÉRIOT-PLAGE à l'époque, qui s'est personnellement occupé du dossier, étant POUR le projet, mettant dans la confidence seulement une partie du CONSEIL MUNICIPAL qui était POUR l'implantation du projet dès le départ, les autres membres du conseil étant temporairement tenus das l'ignorance comme la population de SANGATTE BLÉRIOT-PLAGE. Mon frère André s'était même déplacé en Normandie pour étudier les AVANTAGES de l'implantation de moulières à SANGATTE au niveau touristique! À l'origine, le projet avait même une envergure bien plus grande que celle justement retenue pour l'enquête d'utilité publique, et mon frère André lui-même a négocié pour qu'il soit réduit, je tiens mes informations de source sûre, pour laisser de la place aux autres activités touristiques.
Lorsque le projet a ENFIN été connu de la population, il a suscité comme à NORTKERQUE un étonnement légitime, à la différence près qu'une enquête publique n'a pas eu lieu à NORTKERQUE, celle de SANGATTE étant réduite au silence, et le dossier qui a été envoyé aux services de l'État, c'est à dire à la Préfecture du Pas de Calais, ne contenait qu'une lettre accompagnatrice du Maire! Quand j'entends ou que je lis que l'ensemble du Conseil Municipal de SANGATTE était CONTRE le projet dès le départ, il y a là une anomalie de taille. Une partie du Conseil était POUR le projet de moulières, elle a changé d'avis à partir du moment où le mobilisation CONTRE s'est faite plus vive; une question fondamentale se pose alors : si toutes ces personnes étaient contre dès le départ, pourquoi n'ont-elles pas consigné par écrit leurs observations, ou mieux leur opposition au projet lors de l'enquête publique dont ils n'ont d'ailleurs parlé à personne ?
Nous n'en serions pas là aujourd'hui si toutes les personnes qui avaient connaissance du projet avaient pris soin d'en informer la population AVANT que le PRÉFET du Pas de Calais ne prenne quelque décision que ce soit. Je suis persuadé que le PRÉFET n'aurait pas signé d'autorisation s'il avait eu un vrai dossier entre les mains, c'est à dire s'il avait pu lire les réticences, petites ou grandes, de la population; à tout le moins, il aurait décidé un complément d'informations pour éviter tout désordre public dans un premier temps, un dossier d'une telle ampleur demandant de la sérénité avant tout engagement. Force est de constater que le dossier des moulières a démarré sur de mauvaises bases tout comme celui du Centre Pénitentiaire de NORTKERQUE au niveau de la communication.
Comme je l'ai écrit pour NORTKERQUE, il n'est pas question pour moi de montrer quiconque du doigt, mais la vérité doit être dite, dans un but positif, à savoir que l'erreur est humaine, mais qu'il faut savoir les reconnaître et en tirer les leçons. Qu'un dossier soir initié par une personne privée, l'État ou tout simplement le Conseil Municipal, il y a des précautions à prendre car ce n'est pas par la ruse, sous la pression ou même l'intimidation que l'on doit exprimer son point de vue; nous sommes dans un pays démocratique où des instances et des procédures légales existent, et le bon sens exige, normalement suppose tout simplement que la population soit informée AVANT que toute décision soit prise; dans ce dossier des moulières, il eût été bien plus élégant dès la connaissance du projet que Monsieur MONBRUN puisse présenter son projet en toute clarté, qu'une vraie enquête publique puisse se dérouler dans des délais respectables pour permettre à ceux qui sont favorables, mais aussi et surtout à ceux qui ne le sont pas de s'exprimer en avançant des arguments ou autres propositions par écrit; il n'est pas non plus interdit d'organiser dans le cadre des lois une consultation par referendum pour vraiment y voir plus clair, en d'autres termes, pour voir avec des chiffres irréfutables comme lors des élections régulières le poids de chaque opinion qui rappelons-le est respectable. C'est seulement ensuite qu'une décision sera prise et il est raisonnable de penser qu'ainsi la raison l'emporte sur la passion. Au passage, je voudrais citer une commune modèle en matière de communication, c'est celle de COQUELLES qui informe les habitants de tout projet par voie d'affichage, de presse, mais aussi et surtout par un mot dans chaque boîte aux lettres.
Pour conclure, souhaitons plus de clarté à l'avenir dans les projets à SANGATTE, NORTKERQUE comme ailleurs avec une réelle information AVANT toute décision.
Voilà Monsieur Dominique MERLIER mon analyse, vous constaterez que je ne réponds pas à une question d'importance en trois lignes car cela serait trop réducteur.
CLAUDE SEGARD SANGATTE BLERIOT
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