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Titre du blog : CLAUDE SEGARD SANGATTE BLERIOT
Auteur : claudesegardsangatte
Date de création : 30-07-2010
 
posté le 13-08-2010 à 22:23:02

SANGATTE, LES RAISINS DE LA COLÈRE

 DU SPORT AU MARCHÉ DE SANGATTE LE DIMANCHE MATIN

 

 LES RAISINS DE LA COLÈRE

 

 

 

    CHARLIE, un mec passablement énervé, rouge comme une tomate et au nez comme une courgette qui en avait visiblement gros sur la patate de faire le poireau depuis une demie heure à l'étal de Monsieur CHARLEMAGNE- non, pas celui qui a inventé l'école, non, non, celui qui vend sa production de légumes frais en plus des volailles auxquelles il a donné une plumée avant de venir à SANGATTE avec aussi des oeufs et même des lapins qu'il ne sort pas de son chapeau melon -, s'en est pris violemment à JOSEPH, un jeune malpoli qui essayait de resquiller. Sans discuter, il lui a mis une pêche en pleine poire, mais le jeune plein d'énergie lui mit un super marron dans le citron de sorte que CHARLIE est tombé dans les pommes.   

  Dans sa chute, il heurta MARCEL toujours prêt à ramener sa fraise et BOZO le Clown du village gentil comme tout mais qui n'aime pas qu'on lui raconte des salades. CHARLIE bredouilla quelques maigres excuses mais on voyait bien qu'il voulait en remettre une couche; Monsieur DURAND, l'homme de la situation lui dit calmement qu'il ne fallait pas en faire un fromage pour une place. A côté, au stand de fruits et légumes, MARCEL, un client qu'on avait jamais vu avant au marché de SANGATTE, prétendait ne pas avoir un radis pour payer et exigeait qu'on lui fasse crédit sans autre forme de procès; LUC, du Bar à Vins voulut faire comprendre à cet individu qu'agir ainsi, c'était la fin des haricots ! MARCEL lui répondit sêchement qu'il devrait s'occuper de ses oignons; ALAIN, l'horticulteur, une armoire à glace élevé au même engrais que ses superbes plantes, s'empressa d'appeler les poulets, sitôt dit, sitôt fait de sorte que le panier à salade emmena rapidement au frais cette bande d'énergumènes, MARCEL d'abord, mais aussi JOSEPH et CHARLIE qui voulaient pour pimenter le tout et c'est pas croyable eux aussi payer leurs courses avec des ronds de carottes. Evidemment, pour tout ce beau monde, les carottes étaient cuites et ils étaient bons pour une nuit au violon, et là, ce n'était plus la même musique !
 Le lendemain matin, nos trois compères s'en allèrent comme des complices boire un coup au premier café du coin et jurèrent, saouls comme des poivrons après avoir bu autre chose que du jus d'ananas, qu'ils reviendraient au marché de SANGATTE semer la panique. Un policier qui avait entendu leur conversation leur conseilla de ne plus faire l'andouille, il y en a déjà assez dans et en dehors des boucheries, MARCEL ne l'entendit pas de cette oreille et lui signifia d'écraser sa banane; le policier lui indiqua qu'un tel manque de respect envers un représentant des forces de l'ordre lui vaudrait à coup sûr un séjour au gnouf pour parler familièrement. JOSEPH se mit à ricaner et lâcha : « on ira te porter des oranges ». MARCEL, connaissant un peu le compère lui rétorqua : « Si tu fais ça, je te paie des cerises, gros radin ». Une grosse légume, autrement dit une personne reconnue pour son importance et son influence passa à ce moment là et lui dit que ce n'était pas la saison. MARCEL, toujours aussi prompt à la répartie lui balança : « Tu veux que je te mette une prune? »
 La grosse légume, un mandarin de première classe resta on ne peut plus calme et poursuivit son chemin sans appuyer sur le champignon à la recherche de sa mandarine...

 

                  CLAUDE SEGARD SANGATTE BLERIOT

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