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Titre du blog : CLAUDE SEGARD SANGATTE BLERIOT
Auteur : claudesegardsangatte
Date de création : 30-07-2010
 
posté le 08-08-2010 à 22:35:10

MES 3 ANNÉES D'ÉCHANGE EN ALLEMAGNE 2 : 2001/2002 BERLIN

                         RAPPORT D'ÉCHANGE POSTE POUR POSTE

                       POUR PROFESSEURS DE LANGUES VIVANTES

                                 ANNÉE SCOLAIRE 2001:2002

 

                      Claude SEGARD                                    Ulrike BREMER

                Collège Jean Monnet                        Erich Fried Gymnasium  

      85180 LECHATEAUD'OLONNE         D10243 BERLINFRIEDRICHSHAIN   

 

 

                            ANNÉE GLOBALEMEN POSITIVE

 

              I PRÉPARATION ET SÉMINAIRE À PARIS

             II SURPRISES DÉSAGRÉABLES DANS LE DOMAINE PRIVÉ

            III INVESTISSEMENT AU LYCÉE ERICH FRIED

             IV CONCLUSION

 

 

                             Une année globalement positive.

 Comme pour mon échange en 98-99 avec une collègue de Saxe-Anhalt, surtout mon entourage français et mes amis allemands ont exprimé un certain étonnement à me voir postuler à nouveau, cette fois-ci pour la Thuringe.Leurs remarques concernaient toujours les différences climatiques entre la Vendée et le centre de l’Allemagne.Lorsque Berlin a remplacé Erfurt, le discours a été totalement différent.Il est vrai que la capitale allemande a valeur de symbole ; dès lors, j’avais la chance extraordinaire de passer un an dans une ville en pleine mutation.

   Malgré certains désagréments dus à l’attitude de ma collègue d’échange, mon expérience berlinoise a été si positive que j’ai décidé de prolonger mon séjour en Allemagne toujours dans le cadre d’un échange.

 

   I    - Préparation.

Fort de mon expérience réussie en 98-99, ma motivation pour un nouvel échange n’avait pas faibli même deux ans après, bien au contraire.Pour optimiser mes chances d’être à nouveau sélectionné, je n’avais pas tardé pour me mettre en quête d’un partenaire identifié.Avec l’aide de l’Institut Français d’Erfurt, auquel j’avais envoyé un courrier avec ma photo en l’an 2000, j’avais réussi à trouver rapidement unpartenaire motivé.

   Visite et contre-visite étant prévues longtemps à l’avance, les possibilités de surprises désagréables étaient  écartées d’emblée.De plus, en constituant suffisamment tôt un dossier avec de nombreux détails aussi bien pour l’école que pour la vie de tous les jours, l’intégration de mon collègue en France ainsi que la mienne en Allemagne en seraient facilitées.

 

   Fin mars 2001, nous étions avisés de l’acceptation de notre demande d’échange. Malheureusement, pour des raisons personnelles, mon collègue d’Erfurt ne pouvait plus donner suite ?Cependant, j’acceptais aussitôt une proposition d’échange avec une collègue de Berlin.Une fois les dernières formalités administratives réglées, j’abordais avec confiance cette année berlinoise et j’invitais ma collègue  à venir passer une semaine à Pâques au Château d’Olonne de façon à mieux préparer l’échange, ma contre-visite à Berlin étant prévue pour la deuxième semaine de juillet.Les deux visites ont eu lieu en période scolaire du partenaire pour une première approche des réalités de l’établissement d’accueil – administration, collègues, élèves, matériel – sans oublier les aspects principaux de lavie quotidienne.

 

 

      Cette bonne préparation est malheureusement entachée d’un bémol :

   Lors de la visite de ma collègue chez moi à Pâques, je lui ai remis un dossier complet et je l’ai priée de me préparer la même chose.Mais ni en juillet lors de ma contre-visite, ni fin août à mon arrivée à Berlin, je n’ai obtenu ce qu’elle m’avait pourtant promis.Elle n’avait tout simplement pas de temps à me consacrer.Elle reportait sans cesse le moment de parler travail.Cela explique certainement le fait qu’elle a écourté son séjour à Pâques ; elle n’a fait que du tourisme avec son amie Angela Wanke qu’elle avait d’ailleurs emmenée au Château d’Olonne.De plus, en juillet à Berlin, elle m’a prié de partir au bout de deux jours prétextant une autre visite.Juste avant son départ pour la France, elle s’est contentée de me dire que j’avais de l’expérience vu mon année en Saxe-Anhalt. J’ai été étonné d’une telle attitude.

 

  L’Allemagne étant un pays fédéral, je suis convaincu qu’il faut toujours faire attention.Il est préférable d’avoir des certitudes plutôt que des surprises : par exemple, les maigres indications sur le matériel données à la va-vite par ma collègue juste avant son départ pour la France se sont révélées inexactes.Heureusement, j’ai pris la peine de tout vérifier avant de commencer les cours. 

 

  - Séminaire à PARIS

 

   Ce séminaire n’a malheureusement pas eu lieu.Tous les collègues auraient pu avoir les réponses à leurs questions en interrogeant directement leurs partenaires ou si nécessaire les représentants des deux ministères.Les dates retenues n’étaient pas les meilleures semble-t-il.A mon humble avis, ce séminaire ne devrait pas avoir lieu juste avant la prise de fonction ; il serait préférable de le situer avant la fin de l’année scolaire précédente pour que les participants puissent mieux s’organiser ?Un dossier, donc quelque chose d’écrit, devrait absiolument être préparé par les professeurs désirant faire un échange et celui-ci serait contrôlé par les chefs d’établissement respectifs ainsi que par les animateurs du séminaire.

   Tous les documents officiels et recommandations comme par exemple le «  Guide du Professeur d’Echange »  devraient être envoyés dès la demande d’inscription et le dossier préparé par le collègue aussi vite que possible pour optimiser la préparation.Même lorsque l’on est pas bête, on ne peut pas deviner les questions que l’on doit poser.Je pense par exemple à mon collègue Jean-Marc Chassard, qui lui non plus, n’a pas eu d’informations préalables de la part de sa collègue d’échange.J’ai dû lui donner bon nombre de renseignementd, conseils scolaires et extra-scolaires car nous avons partagé le même logement ( Ulrike Bremer et Angela Wanke habitent ensemble dans un très grand appartement, en fait plusieurs logements indépendants avec une cuisine commune).Peut-être pourrait-on également avoir les noms et adresses d’anciens partenaires d’échanfe ( lors de la demande ou bien au plus tard lors de l’acceptation ).

   Une très bonne préparation éliminerait de façon certaine les surprises désagréables dues à la négligence et à la désinvolture.

 

Tous les documents officiels et recommandations comme par exemple le «  Guide du Professeur d’Echange »  devraient être envoyés dès la demande d’inscription et le dossier préparé par le collègue aussi vite que possible pour optimiser la préparation.Même lorsque l’on est pas bête, on ne peut pas deviner les questions que l’on doit poser.Je pense par exemple à mon collègue Jean-Marc Chassard, qui lui non plus, n’a pas eu d’informations préalables de la part de sa collègue d’échange.J’ai dû lui donner bon nombre de renseignementd, conseils scolaires et extra-scolaires car nous avons partagé le même logement ( Ulrike Bremer et Angela Wanke habitent ensemble dans un très grand appartement, en fait plusieurs logements indépendants avec une cuisine commune).Peut-être pourrait-on également avoir les noms et adresses d’anciens partenaires d’échanfe ( lors de la demande ou bien au plus tard lors de l’acceptation ).

   Une très bonne préparation éliminerait de façon certaine les surprises désagréables dues à la négligence et à la désinvolture.

 

       II SURPRISES DÉSAGRÉABLES DANS LE DOMAINE PRIVÉ

 

   Je n’ai pas pour habitude de critiquer, mais il est des cas où il faut que les choses soient dites, ou mieux, écrites ne serait-ce pour que d’autres ne connaissent les mêmes expériences négatives.Voici quelques exemples significatifs :

      -téléphone.

      La perspective de vivre à Berlin avec un collègue français me laissait quelque peu perplexe, mon but étant une totale immersion dans un environnementallemand en général, berlinois en particulier.Mon collègue étant aussi respectueux que moi, nous avons vécu en bonne intelligence.Il est vrai que chacun disposait d’un espace suffisant, un véritable appartement pour chacun, seule la cuisine était commune.

      Chacun disposant de sa ligne téléphonique, cela ne devait a priori ne poser aucun problème.La difficulté est venue du fait qu’une connaissance d’Angela Wanke venait quelquefois dormir dans un des appartements et s’est permise à maintes reprises d’utiliser les deux lignes téléphoniques sans permission.Cette personne, à qui il était prévu que nous réglions nos factures, m’a réclamé la totalité des consommations passées de ma ligne sans évoquer ses propres coups de fil en prétendant même faire payer la TVA sur une somme déjà calculée avec la TVA.

    Nourriture.

Ma collègue m’a proposé de consommer ce qui restait ( notamment dans son réfrigérateur ).Or, une partie avait déjà dépassé la date limite de consommation.

 

           -Logement.

 Ma collègue s’est permise de rénover à sa façon mon salon-salle à manger sans m’en parler ni consulter le propriétaire, et cela à trois mois de la fin de l’année scolaire.De plus, elle a demandé à mon propriétaire de lui rembourser les frais engagés !

     Courrier.

  Bien que ma collègue ait insisté pour avoir mon adresse de vacances, elle ne fait pas suivre mon courrier ; en effet, du courrier arrivé à Berlin peu après mon départ a été retourné à l’expéditeur, comme par exemple une lettre du chef d’établissement du Lycée Goethe de Reichenbach ( Saxe ) où j’exercerai en 2002-2003.

 

      III INVESTISSEMENT AU LYCÉE ERICH FRIED

 

Ma collègue n’ayant pas du tout préparé ma venue, je redoublais d’efforts dès le départ afin d’être à la hauteur de exigences d’un Land où tout ne fonctionne pas obligatoirement comme en Saxe-Anhalt.Cependant, mon approche positive de réalités bien différentes m’a permis de m’intégrer rapidement.Que ce soit au niveau de l’administration ou des collègues, je trouvais l’aide nécessaire et j’avoue que j’ai été très agréablement surpris du bon accueil et de l’accompagnement qui m’ont été réservés.

     Même si la disponibilité des collègues – chef d’établissement en tête – était prévenante et rassurante, je cherchais l’information au lieu d’attendre qu’elle me soit donnée.Je n’hésitais pas non plus à poser des questions même pour des points paraissant évidents, cela m’a d’ailleurs permis de nouer plus vite le contact.

      Très vite, la bonne entente avec les collègues de Français a donné lieu à un échange fructueux.Il est vrai que la présence d’unlocuteur natif donnait une autre dimension à leur travail habituel.Sollicité régulièrement, je répondais volontiers aux questions pertinentes, notamment à celles d’une nouvelle collègue et à celles d’une stagiaire que j’ai d’ailleurs souvent accueillie dans mes cours.

      Les autres collègues se sont aussi montrés très intéressés par la présence d’un «  vrai  » Français comme ils se plaisaient à le répéter.En plus des traductions ponctuelles et des informations sur la France, les conversations étaient toujours amicales.

      Les élèves pour leur part m’ont apporté beaucoup de satisfactions, les débutants tout d’abord dont l’attitude était motivante, les 8èmes, 9èmes et les deux classes de 11ème ensuite qui incitaient à l’innovation et les 12è et 13è enfin qui m’ont frappé par leur ouverture d’esprit.( la 8ème classe en Allemagne équivaut à la 4ème en France, la 9ème en Allemagne équivaut à la 3ème en France, etc.Les Allemands ont une année scolaire de plus que les Français dans certains Länder. )J’avoue que j’avais plaisir à aller en cours et que je n’ai pas rencontré de problèmes particuliers.J’ai eu la chance d’enseigner à des élèves gentils, ouverts au dialogue et surtout ayant certes une soif d’apprendre le Français, mais désireux également d’appréhender la culture française au delà des manuels.

       L’animation d’un club m’a permis par ailleurs d’être encore mieux apprécié.J’étais plus qu’un simple professeur, confident parfois.Une autre satisfaction m’est venue des élèves du primaire lors de mes interventions en faveur du Français, certains déclarant ouvertement leur choix dès la fin de ma présentation.

      Au fil des jours, je me sentais de plus en plus à l’aise.L’ambiance favorable au travail, le très bon contact avec toutes mes classes m’encourageaient à penser que l’investissement personnel est payant.

       Comme en Saxe-Anhalt, je concluais l’année scolaire par un rallye à travers la ville, auquel ont participé d’autres classes, doté à nouveau de nombreux lots offerts par des commerçants et des organismes institutionnels français.Au passage, je remercie le Maire de Calais, Jacky Hénin et la ville de Calais, les Conseils Généraux du Pas-de-Calais et de Vendée, les Comités Départementaux du Tourisme du Pas-de-Calais et de Vendée, la Maison de la France en Allemagne pour leur soutien.

         Enfin, j’ai beaucoup apprécié les cadeaux-souvenirs, certains d’ailleurs à titre individuel, venant de chacune de mes classes et des collègues .Beaucoup ont souhaité garder le contact.

 

                                              IV CONCLUSION

 

   De cette année à Berlin, je retiendrai une chose de plus en plus évidente à mes yeux : l’engagement personnel des enseignants – professeurs de langues en particulier – est le meilleur moyen pour construire des ponts entre les peuples.Enseigner une langue apporte beaucoup plus que les simples connaissances scolaires, c’est avant tout transmettre un outil de communication pour apprendre à se connaître mutuellement.La jeunesse a besoin de repères forts pour ne pas tomber à nouveau dans les préjugés.Certes, les efforts à fournir sont importants et demandent à être poursuivis mais c’est une mission exaltante.

      Même si quelques déceptions apparaissent ici ou là, dues notamment à l’attitude désinvolte de ma collègue berlinoise, je n’en suis que plus motivé pour faire un nouvel échange et pour conseiller une expérience tellement enrichissante au niveau humain.

 

CLAUDE SEGARD SANGATTE BLERIOT

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